Angoulême 2006 (3)
Bon voilà la suite, pardon, j'ai tardé...
JEUDI SOIR SUITE
Alors bon, le jeudi soir avait tout de même lieu le fantastique merveilleux moment de la reprise des prix.
Rappelons que le "Moi Je" de Aude était nominé en catégorie "bd alternative", ex-"prix fanzine" qui a justement récompensé un fanzine, le fantastique...euh allons bon, vlà que j'ai un trou, je me souviens plus...
Ah si Mycoz. Je crois qu'ils étaient contents, ça faisait sept ans qu'ils le tentaient. Du coup, en montant sur scène, ils ont embrassé tout le monde, c'était chouette, et ils se sont barrés comme des voleurs.
Mycoz, qu'en dire... (je ne sais pas si je vous ai parlé de mon amour du fanzine ?)
Pendant qu'elle recevait donc son prix, on se faisait bien chier à la remise des prix, qui a révélé de façon cruciale l'absence totale de présence scénique de toute la bande dessinée française, européenne et n'ayons pas peur des mots, mondiale (les chinois étaient aussi très nuls). Trondheim nous a fait une sorte de parade nuptiale autours des prix, c'était lamentable.
Bref, légèrement avinés, nous sommes revenus au Châtiau et là, c'était bien.
VENDREDI
Au cours de la journée du vendredi, Benoît Salsepareille, mon fidéle adjoint associé animions une fort belle conférence sous la bulle "place aux jeunes...talents" sur le thème suivant :
"Comment monter sa maison d'édition quand on est (un peu) jeune et qu'on a (un peu) de talent"
On a parlé fric, chiffre, tirage, droits d'auteurs, technique, pourcentages libraires, que des trucs sales, qu'on doit pas dire quand on fait de la bd indé qui se la pète un minimum.
Grand succès.
JC Menu a dû s'en retourner dans sa tombe.
Dans la matinée, nous avions accueilli le génial Alexandre Pavlata, quinous faisait l'honneur de jouer pour nous le soir même sous la bulle jeune talent (toujours grâce à la suave Céline) son one man show délirant, Francky O'right.
Pour fêter son arrivée dignement, on est tous allé s'envoyer, grâce à Aude la tourte au reblochon, un truc mes jeunes, je vous dis pas.
Le soir énorme succès de Francky, on s'est retrouvé au coin du feu, c'était chouette à mort.
LE SAMEDI
Première grosse surprise du samedi, la neige.
En effet, une abondante chute de neige, probablement dû à un anticyclone récalcitrant a surpris tout le monde en début de matinée.
Tout le monde ? Non, car MOI, j'avais prévu le coup, m'étant doté du bonnet LOOK de papa, grâce auquel je pouvait prétendre à l'élégance suprême et disposant d'une voiture équipée de chaînes, ce qui ne m'a pas empéché de perdre une heure sous la caisse pour rien, puisque Francky O'right rate tout de même le premier train pour Las Vegas..
La très belle Mélanie Berger avait aussi fait le déplacement dans la journée pour le lancement de son très beau "Médée" chez WARUM pour lequel on a eu un très bon accueil, on ne savait pas à quoi s'attendre, même si on adore l'album. Il est très dur. Hé ben, super accueil, on est bien content, en plus on a eu même des compliments d'Yvan Alagbé, ce qui fait plaisr venant d'un type aussi pointu.
Mélanie s'en retournée à la grande ville après avoir dédicassé toute la journée, c'était bien qu'elle soit là.
Le soir même, je passais sur scène où je fus rien moins que mauvais, malgré un excellent public que je félicite de son endurance, récompensée puisque le talentueux Raphael Novarina m'a succédé et que lui a non seulement été bon, mais en plus drôle (l'enflure). Puis Benoît Breitzezel nous a régalé de deux textes dadaïste, malgré les tentatives de sabotage répétées de ce salopard de Novarina. Puis j'ai refait une apparition où j'ai été raisonnablement médiocre, y avait de la progression, j'étais content.
Pour sortir la merveilleuse Céline du tourment, où la tempête la plongeait, nous acceptâme de recueillir pour la nuit un des trentes "jeunes talents" que le festival devait loger, mais bon, ma bonne dame, avec la neige, on peut plus circuler, demerdez vous.
Nous avons donc accueilli Giovani Arnodo, jeune talent qui pue la réussite dans tout la verdeur de la sève adolescente.Malgré son air louche et le regard amoureux que sa paire de rutilante bésicle posait sur mon anatomie abimée par les excès, j'acceptait de prendre le petit.
Un garçon charmant, en fait.
Si, si. Et drôle à l'occasion. Puant la réussite, certes, mais bon...
Puis on est allé dîner dans une pizzéria (c'est passionnant ce que j'écrit tout à coup) et l'Histoire de la bande dessinée retiendra que le jeune Gio a commandé ce soir là une galette vendéenne et un jus d'abricot.
Après toute l'équipe WARUM est allé se mettre une race avec les auteurs à l'hôtel Mercure. Toute ? Non, car je tenais le cap vaillamment, sachant que j'allais me taper quinze bornes à deux à l'heure pour ramener chacun sain et sauf...
Dans les faits, force m'est d'avouer que j'ai peut être un peu lampé un verre ou deux... Ou huit.
Mais bon, avec un retour à 25 kmh de moyenne de pointe, c'était pas le pérou, et après le bide monumental que je venais de m'enchaîner, on ne m'en voudra pas de risquer la vie des autres.
Ce n'est que justice, finalement.
En plus, ce Gio, il est quasiment majeur, alors...
Bon flute il me manque quelques dessins, ça pue du cul... je continuerais peut être demain alors...